L’œuvre de Vladimir Zbynovsky émerge dans le champ du domaine verrier contemporain. La singularité de sa recherche lui vaut une présence croissante sur la scène internationale : ses créations sont exposées en permanence dans les galeries Serge Lechaczynsky (Biot, France), Matisse Etienne (Oisterwijk, Pays-Bas), Plateaux (Londres) et la galerie Pokorna (Prague).
Né à Bratislava (Slovaquie), remarqué très jeune pour son aptitude au dessin, il taille la pierre à l’âge de 15 ans et poursuit sa formation de sculpteur à l’École Supérieure des Beaux- Arts de Bratislava, seule université européenne à posséder alors une section « sculpture sur verre » ; les étudiants sélectionnés par concours apprennent à penser le matériau dans toute ses applications, à travailler sur les concepts qu’il induit… Depuis cet artiste explore les possibilités de l’association du travail de la pierre et du verre, naturellement nourri par la grande tradition du verre et du cristal de Bohême. Deux matériaux, l’un naturel, l’autre synthétique, qui ont la minéralité en commun : la pierre et le verre, théâtre de toutes les dualités.
En 1991 un bref passage à l’École des Art appliqués Olivier de Serres lui permet de découvrir Paris. A son retour, il crée la pièce de son diplôme d’État, un ensemble de quatre blocs de pierre surmontés de verre de couleur. L’œuvre intitulée « Naissance de la lumière » contient en germe son travail futur.
En 1993, il a rencontré sa femme Emmanuelle, il s’installe en France et ouvre un atelier à Chantilly. Là, il explore la matière-pierre et verre-, par étapes patientes, soumettant ses expérimentations au service de l’idée. Si la pierre et le verre sont ses matériaux de prédilection, la lumière et l’empreinte sont deux notions essentielles de son oeuvre. Des cycles de création se succèdent désormais. On remarque peu à peu l’évolution vers le monumental et le développement des concepts en fonction du lieu : les créations, intitulées « Capteurs » s’installent à l’extérieur, se fondent dans la nature et la métamorphosent.
«… le verre est aussi la matière qui accompagne l’homme dans sa marche, depuis las pâtes de verre mésopotamiennes aux réalisations en fibre optique et qui renouvelle l’aube du monde entre l’homme et son désir de pureté, part cachée de lumière et de transparence ». V.Zbynovsky
« Au cœur de l’inquiétude liée à la matière s’élève cependant la certitude de la lumière, qui dépassant notre temps, notre espace et notre condition misérable, nous donne d’effleurer l’inconcevable » Une quête ontologique transparaît dans ces propos et dans cette confidence de Vladimir Zbynovsky relative à son arrivée à Paris en 1991 « j’ai marché, marché, marché, aspirant tout comme un buvard… »
« Il me semble que mon approche du matériau est toujours faite de surprise et d’émerveillement… » Ainsi donc, l’effervescence créatrice intérieure qui habite cet artiste, nous promet-elle encore bien d’autres fêtes, au cours de son cheminement vers l’essentiel.
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